Il est toujours des messages qui sont plus durs que d’autres à rédiger. Prisme 14-18 est en deuil. Non que la période soit celle qui, il y a cent ans, vit des soldats se mutiner, mais bien parce que la triste nouvelle est tombée, André Bach vient de décéder.
Le Général est notre référence, il était aussi des nôtres.
Courant des années 2000, il avait su nous fédérer autour de lui pour travailler ensemble autour d’un sujet qui nous taraudait chacun de notre côté. Il avait sciemment accepté de corriger nos données personnelles, les corriger, les synthétiser.
Dans un article de Michael Bourlet sur le blog « Sources de la Grande Guerre » il disait de notre groupe « Et depuis une quinzaine d’années, est apparue aussi une cohorte disparate de passionnés de cette période de l’histoire : rompus aux procédés électroniques, ces adeptes se sont lancés dans la constitution de bases de données en consommateurs insatiables d’archives et de témoignages. Non formés aux processus universitaires pour la plupart, ils sont d’une grande rigueur méthodologique et partagent largement leurs découvertes et travaux, sollicitant avis et informations. C’est le savoir ouvert, une histoire de plein air. »
Il nous appelait les « militants de la mémoire ». Nous avions alors tous un but, celui de comprendre sans juger, de nous éloigner des poncifs militants, de faire de l’Histoire sans tomber dans les dévoiements souvent liés à l’usage actuel de la Mémoire.
L’article sur le 2e semestre 1917 était en cours, André se faisait un point d’honneur de faire avancer ce sujet, il avait déjà envisagé l’année 1918 et même l’année 1919. Nous ne pouvons dire actuellement ce qu’il adviendra de tout ce travail, le temps du recueillement est la priorité actuelle.
André, au nom de tous, merci pour votre sagesse, vos savoirs, votre sens du partage. Merci pour tout.
Les membres du Prisme 14-18 s’associent à la douleur de la famille et pensent très fortement à André.
Stephan Agosto, Jérôme Charraud, Yves Dufour, Bernard Larquetou, Eric Mansuy, Jean Claude Poncet, Jérôme Verroust.
Merci André, grâce à toi et au travail de tous ceux de Prisme 14-18 j'ai appris plein de choses sur les fusillés Tu as su de toutes façons pointer du doigt la souffrance de tous ces pauvres "bougres" comme tu disais ,dans cette guerre atroce Dans ta vie antérieure tu avais fait mille choses Je pense que ta si belle âme est au Paradis
RépondreSupprimerJ'ai écrit un livre intitulé "Abel Garçault, fusillé pour l'exemple, 1894-1914", paru en 2014. Pas trop certain de mon fait historique, j'avais contacté André Bach par l'intermédiaire de Jérome Charraud. M. Bach a relu tout le manuscrit, y a apporté toutes les précisions nécessaires et a même accepté d'en écrire une magnifique préface. Gentiment, avec méthode, de manière totalement désintéressée. Quelle tristesse de le voir partir beaucoup trop tôt. En cet instant, mes pensées vont vers sa famille. Merci.
RépondreSupprimerAndré Bach était mon ami.
RépondreSupprimerJ'avais rendez-vous avec lui à Andernos le 25, il nous a quitté dans la nuit du 18 à 3 h 30 du matin.
Sa disparition est une grande perte pour tous ceux qui pensent que chacun a le droit de connaître les sources de l'écriture de l'histoire.
Il a combattu avec un courage sans faille le mal inexorable qui l'emportait.
Toutes mes pensées vont, pour l'heure, vers Marie-Paule son épouse.
Chanteloube